Fête de la Nativité de la Mère de Dieu (8 septembre)
À propos de la fête – Église Orthodoxe en Amérique
Pages orthodoxes La Transfiguration :
Textes propres à la fête (Matines et Liturgie)
Méditation sur la fête– Père Lev Gillet, L’An de grâce du Seigneur, Éditions du Cerf, 1988.
Fêtes et icônes de la Mère de Dieu
Alexandre Schmemann, Vous tous qui avez soif, Entretiens spirituels, YMCA-Press F.X. de Guibert, 2005, La Nativité de la Vierge, pp. 251-253
… L’Église orthodoxe n’a jamais cessé de souligner ce lien qui unit Marie à l’humanité: elle l’admire comme le fruit le meilleur, si l’on peut ainsi s’exprimer, le plus pur, le plus parfait de l’histoire humaine, de la quête humaine de Dieu, comme l’accomplissement en Lui, du sens et du contenu ultime de l’humanité elle-même. … pour l’Orient orthodoxe, le point focal de son amour, de sa contemplation, de l’admiration radieuse qu’il voue à Marie fut, dès le commencement, Sa Maternité, Son lien avec Jésus Christ, dans l’enfantement.
Dans la venue du Fils de Dieu sur terre, dans l’apparition salvatrice de Dieu devenu homme, pour unir l’homme à sa Vocation Divine, l’Orient orthodoxe salue, avant tout, la participation de l’humanité elle-même à cette venue. Si la joie la plus profonde, dans la foi chrétienne, réside dans cette « co-nature » du Christ avec nous, dans le fait qu’Il est authentiquement homme et non un mirage ou une apparition mystérieuse, … alors devient compréhensible notre vénération, pleine d’amour, de Celle qui Lui donna cette humanité, notre chair et notre sang, et grâce à Laquelle, Lui, le Christ, a pu être appelé « Fils de l’Homme », comme Il s’est lui-même toujours désigné: Fils de Dieu, Fils de l’Homme…
C’est Dieu qui s’est abaissé jusqu’à l’homme, pour le rendre divin, ou, selon la terminologie des docteurs de l’Église, pour le « déifier », pour en faire un participant à la Divinité. C’est précisément dans cette révélation étonnante sur la véritable nature, la véritable vocation de l’homme que se trouve l’origine de notre relation pleine d’amour et de gratitude envers Marie, qui nous unit au Christ, et en Lui, à Dieu.
Mais regardons l’icône de cette fête, contemplons-la d’un regard spirituel. Nous voyons sur une couche, une femme qui vient juste de mettre au monde une fille. D’après la tradition de l’Église, la mère s’appelle Anne, et le père qui se tient près d’elle, Joachim. À côté de la couche, des femmes accomplissent la première toilette de l’enfant nouveau-né. …
… À travers Elle, à travers cette fillette qui naît, et en Elle, le monde accueille le Christ qui vient vers lui. Ce monde est l’offrande que nous Lui apportons, notre rencontre avec Dieu. Nous sommes désormais sur le chemin de la grotte de Bethléem, du mystère joyeux de la Divine Maternité.